J’ai une drôle d’impression. J’ai toujours une drôle d’impression lorsque je vois Tsukiko. Elle est loin d’être une mauvaise amie, pas du tout, c’est seulement que… je ne sais jamais ce qu’il va m’arriver lorsque je vais la voir. Je crois qu’elle trouve que je travaille beaucoup trop… ou que je ne sors pas assez de chez moi, ce qui revient au même en somme puisque je ne sors pas vraiment lorsque je travaille. Oui, c’est très logique. J’avais dévoré une tonne de livres, j’en avais commandé d’autres, refaite une petite beauté à mon commerce. Je trouvais que les murs avaient besoin d’une petite retouche, ils avaient besoin d’être plus vifs pour l’été. C’est pour ça que j’avais fini par faire des branches avec des hiboux dessus, pas trop gros, mais assez pour que ce soit mignon (en plus ils sont dans la section des livres pour enfant) j’avais travaillé fort sur tout ça, lorsque je ne dormais pas principalement à cause de la chaleur et parce que je venais de terminer un livre. Des fois il m’arrive d’avoir des coups de tête de ce genre.

Dernièrement j’avais reçu un message de mon amie. Elle voulait qu’on se voie. Je comprends qu’elle le veuille, ça fait un bon moment qu’on ne s’est pas vu. Je ne me souviens plus exactement quand était la dernière fois justement. Je suis vraiment une très mauvaise amie, ça ne me dérange pas tellement de vivre seule, j’y suis habituée et ça me convient parfaitement. Je suis un ermite. Je l’assume. Bref. Tsuki voulait me voir au maid-sama. Je ne sais pas pourquoi, en fait, je crois que c’est à cause du lieu que je ne suis pas rassurée du tout par ce qui va se passer et ce que nous allons faire. Mais bon, je ne pouvais pas dire non à ma chère amie japonaise, elle est à peu près la seule personne qui réussit à me faire sortir de mon antre.

J’avais donc pris mon courage à deux mains pour aller faire un tour au maid-sama. Pour l’occasion j’avais décidé de sortir une robe plutôt simple, turquoise avec des shorts en dessous en jeans, juste pour être plus confortable. À ça j’avais ajouté un chapeau de paille à cause de tout ce soleil qui pourrait tomber sur ma tête. Ma petite peau est fragile et n’aime pas tellement le soleil. Même que pour sortir je m’étais obligée à mettre de la crème solaire. Sandales en pied, je m’étais élancée tranquillement dans les rues de la ville, prenant bien soin, avant de partir, de fermer ma boutique et de prendre un sac que j’avais fait pour ma chère amie amatrice des mangas. J’avais sortie pour elle quelques nouveaux tomes qu’elle serait très heureuse de livre, notamment le onzième tome d’Afterschool Charisma. Même moi je ne l’avais pas encore lu, je suis seulement rendue au dixième et j’avais préféré les laisser à Tsuki le soin des lire en premier. Je m’aventurerais dans l’univers des clones une fois qu’elle aura terminé sa lecture. De toute façon, je n’étais pas bien pressée de les lire, j’ai toujours une tonne de chose, des romans nouveaux ou vieux dans lesquels je ne me suis pas encore aventurée. Justement, Vati m’a conseillé de lire un livre, Marina. Il m’a dit que c’était un espagnol qui avait écrit ce livre et que c’est l’une de ses cliente qui le lui en avait parlé. Il l’a lu et il l’a plutôt aimé, et c’est pour ça qu’il m’en a parlé la dernière fois que je l’ai skypé… La semaine passée. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais depuis que l’été est arrivé, je lui parle plus souvent, lui et Mutti. L’été était souvent le moment où mon frère et moi allions pratiquer notre anglais avec nos oncles (des triplets! L’horreur! J’oublie toujours lequel est qui, c’est vraiment quelque chose de troublant mais aussi de super gênant) et aussi nos cousins (oui, je suis la seule fille avec Oma dans tout ça. C’est aussi l’horreur!). J’aurais aimé aller encore une fois en Irlande avec eux. Mais bon, je suis une grande fille maintenant. Je me dois de penser à autre chose.

Justement, j’arrive au maid-sama. Je suis nerveuse. Je retirai mon chapeau une fois entrée dans l’établissement, question de politesse et puis je partis à la recherche de Tsukiko. Mon sac commençant à se faire lourd. J’ai bien hâte de le déposer.

- Tsukiko ? Tu…es là ? demandai-je un peu, beaucoup, incertaine. [/font]