Mystika Island
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No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee

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MessageSujet: No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee Icon_minitimeSam 7 Juin - 2:56

No one knows...


▽Samedi, suite de I'm sorry
Monsieur Kang avait assuré à son maître qu’il avait raccompagné Jung Hee chez lui et qu’il l’avait couché sans que ce dernier ne se réveille. Malgré toute la fureur qu’il nourrissait après avoir, probablement, mal compris encore une fois Jung Hee, l’ange démoniaque s’était assuré d’apaiser au mieux son âme. Il lui avait aussi laissé les débuts d’un rêve agréable, laissant les soins à son âme de continuer sur la voie qui lui plaisait le plus, tant qu’elle soit douce et ne l’éloigne de ses idées noires, le temps qu’il dorme au moins… Pour sa part, Yung Jae n’avait pas réussi à dormir de la nuit. Il n’avait pas cessé de penser à ce qui c’était passé, au cours de la soirée, mais aussi vingt ans plutôt. Il l’avait, pour ainsi dire, revécu avec Jung Hee en lui rendant ce souvenir horrible. La peur et la hantise étaient revenues le prendre à la gorge, le soulevant de terre et l’étouffant ainsi, lui enlevant toutes capacités de réfléchir normalement ou de s’échapper. Le démon était longtemps resté, silencieux, à réfléchir devant l’âtre du feu dans le salon. Chul Hei n’avait rien dit de tout le long, assistant simplement en témoin, veillant sur son ami à qui il connaissait trop de tendances stupides et autodestructrices. L’esprit n’était pas tout à fait d’accord avec les choix de l’ange, bien que très proches, ils n’en restaient pas moins en constantes contradictions sur certains points. Comme cette fâcheuse manie à repousser tout le monde et à vivre en ermite solitaire. Chul Hei ne pense pas que la solitude ne soit une mauvaise chose, mais dans le cas de Yung Jae, c’est foncièrement mauvais. L’esprit comprend que la vie de son ami n’est pas toujours facile, qu’il a énormément de responsabilités et toutes les raisons stupides que lui sort toujours le principal intéressé, mais il n’en reste pas moins convaincu que d’habiter avec un esprit joueur (lui-même) et un dieu à qui il est lié, pour ne pas dire enchaîné, n’est pas la meilleure chose… Parce que non, Chul Hei ne sait pas trop que penser de cette étrange histoire avec monsieur Kang. Et que dire de la relation qui existe entre monsieur Kang et Yung Jae? N’est-ce pas l’une des plus ambiguës et complexes qui existent? Qui est redevable à qui dans cette histoire et n’a-t-elle pas coûtée trop cher au démon qui semble plus maudit que bénit, au final, dans tout ça?

Chul Hei n’était pas d’accord avec cette idée de renvoyer Jung Hee chez lui. Pas dans cet état, il put d’ailleurs en parler plus calmement avec Yung Jae, lorsque celui-ci fut finalement plus calme. Le démon n’avait pas su comment réagir, il avait simplement perdu la carte, perdu le contrôle et avant de faire ou dire quelque chose d’encore plus regrettable, il avait préféré mettre fin à la conversation. L’esprit lui reprocha cette facilité à juste mettre les choses sur pause pour ne jamais les régler. Ce n’était pas en agissant ainsi qu’il arrangerait vraiment les choses et viendrait en aide à Jung Hee. L’esprit alla même jusqu’à reprocher à l’ange la lâcheté dont il faisait preuve dans ce genre de situations. Chose qui réanima l’animosité de Yung Jae, mais ce n’était pas ses humeurs qui faisaient tant peur à Chul Hei. Certes, les pouvoirs de son ami peuvent particulièrement l’atteindre, lui qui n’est qu’une âme, mais qui le regrettera le plus au final? Lui ou Yung Jae? La réponse était évidente. Tous deux le savaient, mais n’en supportant pas plus de la part d’un mort, le démon se leva et sortit du manoir. Peu importe dans quelle pièce il pourrait aller se réfugier, Chul Hei serait toujours là… Il faisait frais dehors, la pluie martelait encore le paysage à coups de grosses gouttes. Le soleil était encore bien bas dans le ciel, mais on ne le voyait pas de toutes manières. Les lourds nuages occupaient jalousement toute la place. Yung Jae avait eut la présence d’esprit d’emprunté les couloirs pour se rendre au garage et non passer par l’extérieur directement, autrement, il aurait été trempé jusqu’aux os en moins de trente secondes. Il embarqua dans la voiture la plus proche, une porsche sport noire. Fébrilement, il mit le contact et monta le volume de la musique au plus fort. Il ne voulait plus rien entendre d’autres que les notes de la valse d’Amélie. L’ange souhaitait que chacune des notes ne viennent remplacer les mots accusateurs qui lui revenaient encore et encore en tête, qu’elles ne viennent se glisser à la place des images horribles qui le hantaient, qu’elles ne remplissent complètement sa tête et son cœur pour que rien ne puisse venir encore le troubler.

Il s’alluma une énième cigarette et sortit finalement de son garage. Où allait-il? Il ne le savait pas, n’importe où et nulle part. Tout ce qu’il voulait, c’était ne pas penser. Hélas, c’était aussi tout ce qu’il faisait. Et si Jung Hee ne comprenait toujours – et ce serait probablement le cas – et qu’ainsi donc il ne ferait que se réveiller en déprimant? Et si jamais toutes ces bonnes convictions l’abandonnaient et qu’il tentait de mettre fin à ses jours? L’ange essayait de se calmer en se disant qu’il exagérait ses craintes, mais sa conscience ne cessait de lui rappeler les reproches de Chul Hei. Il était vrai que, bien qu’il ait été honnête cette fois, ses réactions avaient été lâches… et que Jung Hee ne pouvait pas comprendre l’ampleur de la chose. Hélas, Yung Jae ne pouvait s’enlever cette peur incontrôlable et tout simplement déraisonnable de par son ampleur et son emprise sur lui. Il ne pouvait pas s’en défaire, c’était impensable. Quand il le voyait, même si toutes ces années avaient passées, il ne pensait qu’au mal qu’il lui avait causé et à cette terrible crainte de l’avoir perdu à jamais, d’avoir causé la mort de la pureté de ce monde. C’était un fardeau qu’il ne saurait endurer. C’était une douleur constante et une culpabilité lancinante dont il n’arrivait pas à se défaire. Il était donc égoïste, vu sous cet angle. Après tout, l’ange démoniaque repoussait la lumière parce qu’il ne voulait pas la voir s’éteindre par sa faute, il voulait la protéger, mais ne savait comment faire. De grosses larmes dévalaient sur ses joues, alors qu’il n’y voyait déjà presque rien à cause de la tempête. Les routes étaient très glissantes aussi, mais cela ne changeait rien à sa conduite. Il ne cessait d’augmenter la vitesse, comme si aller plus vite lui permettrait d’abandonner ses pensées en chemin. Évidemment, ça ne marchait pas ainsi. Au mieux, il représentait simplement un danger pour lui-même. Cette idée le soulageait, étrangement, puisqu’il caressait parfois cette idée saugrenue que s’il n’était pas en vie, il ne pourrait pas ainsi nuire à la vie et lui porter atteinte comme il le faisait.

Il se perdit ainsi, autant dans ses pensées que littéralement, pendant quelques heures. Yung Jae se décida finalement à aller s’assurer de l’état de Jung Hee. Il se promit de ne passer qu’en coup de vent pour être sûr qu’il ne s’ouvrait pas les veines, mais de ne pas déranger plus longtemps. Il se considérait toujours comme un danger pour son ancien protégé, mais ne pouvait pas non plus ignorer comme ça tout ce qu’il lui avait dit la veille… et encore moins ignorer ses propres réponses… Bien qu’il ne savait toujours pas comment il aurait dû répondre autrement. Il avait tout de même été franc et c’était important pour lui. Jae savait qu’il avait commis des erreurs et s’était probablement mal exprimé, mais il ne savait jamais comment s’y prendre avec Jung Hee. Ne pas pouvoir lui mentir, ne pas pouvoir alléger les choses comme il le souhaitait pour les lui rendre plus faciles… enfin, il pouvait lui mentir, mais ça ne servait à rien, Jung Hee le savait. Donc, autant ne pas le faire. Ne rien pouvoir lui cacher était très déstabilisant pour le démon qui avait l’habitude de jouer sur ses différents masques. Les larmes avaient cessées de couler sur ses joues, mais ses yeux n’en restaient pas moins rouges. Il écrasa sa énième cigarette, il devait en avoir fumé un paquet complet pendant cette balade, les enchaînant les unes après les autres pour se calmer en vain. Il était presque arrivé chez Jung Hee, bien sûr qu’il savait l’adresse sans la lui avoir demandée. Monsieur Kang la savait, donc lui aussi, comme tout le reste… Son attention se posa un instant sur la radio, puisqu’il en baissa le son, il ne voulait pas arriver en faisant pleins de bruits non plus. Ça ne faisait pas très poli… il ne voulait pas déranger et briser le calme qu’il devait y avoir chez lui ou peu importe, ça ne se faisait pas selon lui.

Il n’avait quitté la route des yeux que quelques secondes, mais il n’en avait pas fallu plus. Lorsqu’il reposa son attention sur la route, une majestueuse licorne se trouvait en plein milieu. Une bête d’une magnificence presque aveuglante, d’une élégance sans description possible, mais surtout, en plein milieu de la rue. Alors qu’il pleut des cordes et que Yung Jae conduit plus vite qu’un coureur automobile professionnel. L’ange mit les freins et fit un virage sec. Les pneus crissèrent et glissèrent à cause de toute l’eau. Un énorme fracas suivi alors que la voiture venait embrasser un immense arbre très robuste. L’impact fut foudroyant. Jae fut éjecté de sa voiture, passant à travers le pare-brise. La licorne ne broncha même pas et continua son chemin. La voiture était une perte totale. Le démon était en sang et dans un état lamentablement proche de la mort, il faut dire que n’importe quel humain serait mort. Il n’entendait plus rien, il voyait flou, il était complètement sonné et ailleurs. Cependant, il se rappela pourquoi il avait emprunté ce chemin. L’adrénaline, la folie, autre raison que seuls les dieux peuvent expliquer lui donnèrent la force de se relever, même si l’expérience fut terriblement douloureuse et ô combien pénible. Il dût s’essayer plusieurs fois avant d’y arriver. Il crachait du sang et des bouts de verre, il ne comprenait d’ailleurs pas comment il avait pu en avaler… Il replaça sa tête en un mouvement de main, chose qui lui arracha un craquement d’os qui le dégoûta. Il replaça ensuite de son mieux sa chemise et entreprit de marcher sous cette pluie torrentielle. Pluie qui avait au moins l’obligeance de le laver de tout ce sang qui coulait partout. Il voyait la maison de Jung Hee depuis l’endroit de l’accident, il ne lui fallut donc qu’une bonne vingtaine de minutes pour arriver à destination. Normalement, il lui en aurait fallu cinq, mais la régénération se faisait à une lenteur désolante quand il continuait de bouger et marcher lui coûtait donc beaucoup. Yung Jae avait la tête qui tournait, il ne savait pas s’il pourrait tenir encore longtemps sans perdre connaissance. Réaction normale pour quiconque se trouvant dans son état, mais lui, c’était plutôt une manière qu’avait son corps de l’obliger à s’arrêter pour se régénérer correctement.

Il arriva finalement à la porte de la maison. Il cogna, pas très fort puisqu’il n’en avait pas la force. Sa chemise qui était pourtant si blanche la veille s’était teintée de rouge, en plus d’être toute déchirée. Tout comme ses pantalons. Détrempés et tachés de sang. Autant dire qu’il n’avait pas fier allure avec toutes ses blessures partout aussi… Il attendit patiemment, ne sachant même pas si quelqu’un allait lui répondre. Les choses autour de lui se mirent à tourner de plus en plus, ses jambes faiblissaient à vue d’œil.

-« Jung Hee… » Murmura-t-il faiblement, alors que dans sa tête, il le criait, avant que ses jambes ne le lâchent.

Il perdit connaissance avant même que sa tête ne vienne se cogner contre le sol. Il ne savait même pas si son ancien protégé avait ouvert la porte, si quelqu’un allait le retrouver ou s’il n’allait pas se réveiller au même endroit quelques heures plus tard.


(c) AMIANTE

Shim Yung Jae
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MessageSujet: Re: No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee Icon_minitimeSam 7 Juin - 22:14

First snow is everlasting...

그댄 천사 같은 내사랑
JungHee & YungJae


Lorsqu’il ouvrit les yeux, ce ne fut que pour faire face au plafond de sa petite maison. Une couleur blanche qu’il connaissait trop bien, un lustre qui vint progressivement chasser le brouillard qui s’était formé dans son esprit… Et les évènements de la veille lui revenaient en mémoire. Tous les évènements, jusqu’à l’instant où, en regardant à travers la fenêtre, tout était soudainement devenu flou. Allongé sur le dos, sous les couvertures, il fixait le vide, sans bouger, encaissant avec un peu plus de difficulté seconde après seconde, ce que signifiait son retour chez lui sans qu’il n’ait pu avoir son mot à dire. La conclusion s’imposait d’elle-même… Il avait exprimé ses pensées en mot, et avait été rejeté définitivement, comme il le craignait. Une boule se forma dans sa gorge, et il avalait sa salive avec difficulté.

« C’est reparti… Encore une fois… » Murmura-t-il pour lui-même dans un rire amer, réalisant doucement alors qu’une tension inévitable prenait possession de ses membres, un à un.

Son rire se mélangea à un premier sanglot qui menaçait depuis la fin de ces quelques mots, puis un second… Il monta ses mains à son visage, grimaçant de douleur, et les larmes ne tardèrent pas à dévaler ses joues. Il se sentait lamentable. Si lamentable… Une fois n’était-il pas suffisant pour souffrir ainsi ? Pourquoi ne pouvait-il pas apprendre du passé comme tout être humain normal ? Pourquoi devait-il revivre un tel supplice ? Il se tourna lentement sur le côté, les yeux à nouveau clos, et se recroquevilla pour enfouir désespérément son visage dans son oreiller auquel il s’accrochait comme à une bouée de sauvetage. Si seulement il pouvait être sauvé de ce mal… De lui-même ! Si seulement il pouvait, comme tout homme rongé par la douleur, choisir d’y mettre fin, définitivement… Son cœur lui faisait si mal, qu’il aurait préféré qu’on le lui arrache une bonne fois pour toute, qu’il en soit dorénavant à jamais dépourvu. Mais il était destiné à cette vie, cette vie qui pourrait pourtant être si belle ! Après tout, qui ne rêve de ressentir chaque instant, chaque émotion, chaque petit bonheur avec intensité ? Qui ne rêve de profiter au maximum en se réjouissant des moindres petits détails de sa journée ? Personne, et c’était chose normal. Mais posséder cette possibilité et cette puissance, cela avait ses vices. Autant pouvait-il être profondément heureux, qu’il pouvait être confronté au parfait opposé, et souffrir le martyr, vivre un enfer. C’était à double tranchant. Vingt ans auparavant, il avait eu mal, mais ce n’était rien comparé à cet instant. Il avait l’impression que son monde venait de s’écrouler pour de bon, que tout était finit, absolument tout… Et il restait ainsi, figé, allongé sur le côté dans son lit et pourtant secoué par ses sanglots qui n’en finissaient plus. Le temps s’écoulait douloureusement, éternellement… Comme si sa douleur ne prendrait jamais fin. En vingt ans, il avait appris à évacuer ses états d’âmes en musique, mais il n’en avait même plus la force.

Une bonne heure à pleurer ainsi, seul, et il n’avait toujours pas bougé. Ses sanglots avaient cessé, mais il gisait sur son matelas, comme si un poids le maintenait ainsi et l’empêchait de se relever. Les yeux ouverts, brumeux, le vide l’avait envahi. Un vide si profond qu’il n’avait plus l’impression de faire partie de ce monde. Le sien s’étant écroulé, il se contentait d’errer au plus profond de son être, seule sa faible respiration assurant qu’il était encore en vie. Mais au fond, il n’était plus là, il était parti loin, très loin… Si incapable de supporter sa propre souffrance qu’il était rentré dans une forme de mutisme, semblable à une mort partielle. Il était là, sans être réellement là. Le temps passait, et petit à petit, sa peau changeait de couleur. D’un beige, il devenait progressivement blanc comme neige, tandis que ses iris allaient se tâcher d’un bleu océan. Ses cheveux commençaient à en faire de même et perdre leur brun naturel pour un platine d’ordinaire éclatant, qui à ce moment précis, était douloureusement terne. Son rythme cardiaque s’était ralenti, jusqu’à seulement battre pour le maintenir en vie. Le procédé était très lent, si lent, représentatif de l’énergie positive qui l’avait quittée, remplacée par un désespoir sans borne qui semblait figer cet instant à jamais. Chaque parcelle de sa peau changeait petit à petit, jusqu’à-ce que son âme capte un lointain appel, qu’il avait jadis, si bien connu.

Il sentait une présence, de façon inconsciente, à la fois si lointaine, et pourtant si proche. Il la sentait, et c’est ainsi que le cycle dans lequel il venait d’entrer s’inversa. Les minutes passèrent, et au fur et à mesure qu’il percevait une étrange aura entrer dans son périmètre de détection, son corps reprenait son apparence habituelle. La lenteur avec laquelle l’évènement se déroulait lui permettait de retrouver toutes ses couleurs en quasi-totalité. Le poids qui pesait sur lui s’estompait progressivement et l’autorisa à se tourner doucement sur le dos alors qu’il reprenait ses esprits. Peu de temps après, un bruit parvint enfin à ses oreilles. On cognait à sa porte. Soudainement, il revint à la réalité, et comprit aussi vite qui se trouvait derrière sa porte, et dans quel état. Les souvenirs de son enfance ne purent s’empêcher de refaire surface et de lui rappeler comme il avait pu avoir peur que le membre principal de sa nouvelle famille disparaisse… Sentir à quel point son aura était « faible » à cet instant, sonnait comme un déjà vu qu’il se mit à craindre aussitôt. Il souleva la couverture au-dessus de lui, bondit sur ses pieds, et couru jusqu’à la porte, littéralement porté par l’adrénaline alors que quelques instants avant, il était absolument incapable de faire un seul mouvement. Il ouvrit la porte, et c’est à cet instant qu’il l’entendit prononcer son nom, et fit face à une vision qui l’horrifia. Tout ce sang… Il n’eut pas le temps de réfléchir, et le rattrapa lorsque ses jambes flanchèrent, passant un bras autour de sa taille, l’autre main derrière sa tête. Il avala sa salive avec difficulté… D’un rythme cardiaque quasi inexistant, son cœur venait de faire un bond et battait maintenant à tout rompre. Non pas d’excitation, ou quoi que ce soit qui s’en rapproche… Mais d’une panique qu’il s’efforçait de contenir. Décontenancé, il tenta de se focaliser sur le plus important, c’est-à-dire reprendre la situation en main.

Il mit ses sentiments de côté –chose particulièrement difficile- pour se fixer comme premier but de reculer jusqu’à son lit, afin de l’y déposer en l’allongeant doucement. Ses yeux se gorgeaient de larmes malgré lui, mais il faisait de son mieux pour ne pas perdre pied. Il tenta de regarder l’ampleur des dégâts, et eut d’autant plus peur  que les plaies lui semblaient tout bonnement si énormes, qu’il ne voyait pas par quel miracle il pourrait survivre à cela. Cédant petit à petit à la panique, il attrapa son téléphone, et composa le numéro de Lin Yao. Il n’avait étrangement jamais réussi à retenir le numéro des urgences, et la jeune femme était la première qui lui était venu en tête, de potentiellement apte à gérer la situation. Mais alors qu’il serrait la main de YungJae dans la sienne pour se rassurer lui-même, les tonalités à l’autre bout du fil lui semblaient sans fin. Personne ne lui répondit. Il reposa le téléphone, désemparé. Il se mit à trembler, cherchant parmi la ribambelle d’émotions qui l’assaillaient une idée raisonnable pour lui venir en aide. Essayer de stopper l’afflux de sang ! Il se leva aussi vite que l’éclair et partit dans la salle de bain pour revenir avec plusieurs serviettes. Il ne s’y connaissait pas du tout en médecine, car là ça relevait littéralement plus des urgences que des premiers soins… Il tenta d’apposer les serviettes sur plusieurs plaies béantes, écartant sa chemise par endroit pour tenter en vain d’empêcher le sang de s’échapper.

En vain… C’est en voyant les serviettes gorgées de sang en seulement quelques secondes, qu’il fondit en larmes

« Pardon… Pardon… » Murmurait-il, se sentant inutile et lamentable de ne pas avoir eu la présence d’esprit de retenir un simple numéro qui aurait pu lui sauver la vie, ou de ne pas connaître un peu mieux le corps humain.

Il s’en voulait tellement ! Il ne connaissait pas les spécificités de l’ange démoniaque, on ne lui en avait jamais parlé, et il était tellement paniqué, il se sentait tellement perdu dans ce torrent d’intensité insupportable qu’il était aveugle à une potentielle amélioration de son état. Il ne voyait pas les plaies se refermer légèrement entre autres, il était aveuglé par la culpabilité qui se mettait à le ronger et lui crier que si YungJae mourrait, cela allait être sa faute, lui qui aurait pourtant pu s’il avait été moins bête, lui venir en aide. Il se mit à serrer sa main fermement dans les siennes en se penchant en avant sous la douleur émotionnelle intolérable qui l’assaillait, et posa son front contre son épaule. Il ne savait pas quoi faire, mais il allait tout lui donner, tout ce qu’il avait. Il essaierait jusqu’au bout, quoi qu’il advienne. Il ne pouvait pas le guérir, il n’avait pas ce pouvoir, mais il pouvait le mettre en condition, l’aider, le guider dans cette voie en lui transmettant par le simple contact de ses mains, toute son énergie. Toute l’énergie qui d’ordinaire l’animait, faisait de ce lui cet être si émotif, extrême, intense et toujours en quête de bonheur. Il l’enveloppa de son aura qui se faisait à cet instant particulièrement forte et venait caresser avec douceur le corps de l’endormi, puis lui fit don de tout ce qu’il était. Cette boule de pureté, afin de lui permettre au mieux, si un miracle était possible, qu’il reste en vie. Les larmes continuaient de dévaler ses joues et venaient s’écraser contre le col de sa chemise ensanglanté, et petit à petit, sa poigne sur sa main se faisait moins forte. Son énergie partait dans le corps de YungJae, alors qu’il prenait à sa place toute la potentielle douleur de ses blessures, et son état critique. Il ne voulait pas laisser tomber… Et continuait ainsi, jusqu’à ne plus avoir la force de lui tenir la main, jusqu’à tomber le plus délicatement possible contre lui. Epuisé, il était épuisé, et n’arrivait plus à bouger, sa respiration à peine audible. Mais il restait réveillé, il espérait du plus profond de son cœur l’avoir aidé. Que ses capacités aient une réelle utilité… Et pourtant il était rongé par la peur et l’inquiétude, vidé de son énergie, et continuait à pleurer en se maudissant, silencieusement.

« Reste avec moi… » Murmura-t-il à nouveau faiblement dans une supplique, la voix brisée par les larmes, et le cœur comprimé dans sa poitrine.












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MessageSujet: Re: No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee Icon_minitimeDim 8 Juin - 16:55



C’est lorsqu’une personne se sent en danger, émotionnellement ou physiquement qu’elle perd complètement toutes notions de savoir-vivre ou de raison. Du moins, c’est le cas de Yung Jae. Comme tout le monde, il se met en monde défense, malheureusement, ce mode a tendance à l’empêcher de bien fonctionner, voire même de fonctionner tout court. Surtout lorsqu’il est question de Jung Hee, puisqu’il ne peut rien lui cacher. Si au moins, l’ange pouvait lui dire des choses sans qu’il ne ressente la face cachée de ces mots… Les choses seraient peut-être plus faciles. Peut-être pas. Cette capacité force le démon à se montrer honnête et l’empêche de se voiler la face. C’est probablement ce détail en particulier qui l’empêche ainsi toujours de bien faire face à la situation. À force de porter des masques avec les autres, il en est venu à ne plus trop savoir comment vraiment gérer ces émotions titanesques qui se livrent pourtant des luttes depuis toujours en lui. À force de toujours s’échapper, se plonger dans le travail, sourire pour les caméras, répondre des réponses toutes faites, mais teintées d’humour aux entrevues… Il n’y a que lorsqu’il s’assoit devant un piano ou se met à chanter qu’il laisse libre cours à ses émotions, mais dans ces situations là, n’est-ce pas la plus normale des choses à faire? La musique n’est-elle pas faite pour transporter dans un autre monde, pour laisser les émotions parler, pour une fois dans ce monde qui tient tant à les contrôler? N’est-ce pas pour cette raison que la musique est appréciée de tous? Partout dans le monde, dans toutes les cultures, elle fait partie de la vie courante, que ce soit dans les petites choses ou dans les grandes cérémonies. L’être vivant, doué de raison ou non, apprécie cette alliance de son, de notes, de bruits qui forment une mélodie. Il n’aime pas vivre dans le silence complet. La musique a quelque chose de rassurant, d’étouffant, de bienveillant, de crève-cœur, de joyeux… La musique a tout. Elle se prête à toutes les situations, elle rappelle à chacun qu’il est en vie, que ce soit en faisant pleurer, en faisant rire, en faisant sourire. Elle a cette capacité que rien d’autre n’a. La musique est aussi à la portée de tous, un peu d’imagination et on s’invente un nouvel instrument. Jolie voix ou non, il nous est toujours possible de pousser la note en ouvrant la bouche. C’est la seule porte qui s’offre à l’ange démoniaque. La seule qui s’ouvre sur son âme et qui la laisse aller à sa guise sans la regarder avec un regard froid, dur et plein de jugements.

C’est probablement pour cette raison qu’il avait, il y a longtemps de cela, montrer le piano à Jung Hee. Cet instrument fabuleux qui lui permettrait de s’exprimer, alors que petit encore, il ne connaissait pas l’usage des mots… Instrument dont la musique emplissait l’habitacle de sa voiture, prenant toute la place et tentant en vain d’en faire de même dans sa tête. Hélas, rien n’arrivait à remplacer ses horribles craintes, ni ses reproches qui résonnaient encore et encore dans son esprit. Cela l’avait convaincu d’aller voir Jung Hee, juste question de se rassurer… et de repartir en paix après. Il ne voulait pas le déranger, il ne voulait pas s’imposer, il ne voulait pas lui attirer ou lui causer plus de malheurs… Il n’avait pas non plus voulu l’inquiéter. Tout ce qu’il avait désiré était de s’assurer qu’il allait bien, qu’il comprenait qu’il n’avait rien fait de mal. Le problème dans cette histoire était Yung Jae. Pour une fois, c’était vrai. Ce n’était pas une excuse à deux balles pour se débarrasser de quelqu’un, mais la réalité. Si le démon angélique n’avait pas eu un tel passé, tant d’ennemis, les choses auraient pu être différentes. Hélas, elles étaient ce qu’elles étaient. Un moment d’inattention et il en aurait été fini de n’importe quel humain. Un moment d’inattention et Jae se retrouva dans un état lamentable, entre la vie et la mort. Il aurait dû rester là, ne pas bouger et attendre d’aller un minimum mieux. Cependant, il était trop têtu et encore plus inquiet au sujet de Jung Hee. Il s’entêta donc à se rendre jusque chez lui, même si ce fût une expérience ô combien pénible et ardue. Le démon s’était cependant surestimé ou juste assez, tout dépend du point de vue, car quelques minutes après être arrivé à destination, il perdit connaissance. Il ne vit pas la porte s’ouvrir, il ne vit donc pas non plus la panique se dessiner sur le visage si doucement torturé de Jung Hee. Pas plus que l’ange ne sentit les mains le rattraper et ainsi l’empêcher de se cogner durement par terre. Il n’eut conscience de rien de tout cela, car son corps lui avait ordonné de se plier, pour une fois, aux règles du bon sens. Non, le démon ne mourrait pas, mais pour cela, il lui fallait du repos et il en avait trop refusé à son corps qui ne demandait que cela après son accident.

Se rétablir ne lui prendrait pas énormément de temps, ce n’était quand même qu’un accident mineur pour lui. Ses membres et ses muscles n’avaient qu’à reprendre tranquillement leur forme, sa peau se sceller pour qu’il cesse de se vider de son sang, que son sang ne se régénère aussi… Rien de bien compliqué. Il n’y avait rien de magique pour ralentir la guérison, rien pour empoisonner les nouveaux muscles sains, rien pour les pousser à guérir mal… Ce n’était qu’un accident fatal de la plus grande minorité pour ce corps qui en avait essuyé bien d’autres. Quelques heures seulement suffirait, peut-être deux ou trois… Certes, ce temps paraîtrait long à Jung Hee, probablement interminable, mais c’était toujours mieux que les semaines ou les mois qu’il pouvait mettre à se rétablir de morts plus graves. Ses plaies se refermaient lentement, le sang cessa de tacher les draps de Jung Hee après un moment. Yung Jae restait cependant inconscient tout au long du processus, son âme errait étrangement en paix… Il ne vivait pas cette habituelle attente qui ressemblait à un châtiment divin, à savoir si son contrat touchait à sa fin ou non. Parce que non, il ne le savait pas. Parfois, il voulait le savoir, mais souvent il se disait que c’était mieux d’ignorer certaines choses… L’ange ne comprenait pas cette paix soudaine, mais cela ne fit qu’aider à accélérer la guérison, puisqu’il avait l’esprit tranquille. Le tout pris environ deux heures, une heure fut donc sauvée. Il reprit très lentement conscience, sentant d’abord la texture de ses vêtements pleins de sang séché qui lui collait au corps et aussi de son épaule étrangement trempé. Ainsi que cette chaleur sur son épaule. Il bougea très lentement les doigts, se rendant ainsi compte que quelqu’un lui tenait la main. Il serra doucement cette main, cherchant à la reconnaître. Jae avait l’habitude de se réveiller avec une Lin Yao endormie à ses côtés qui lui tenait la main, mais ce n’était pas sa main… Il ne comprit pas sur le coup. Ce n’est qu’alors que son cerveau se décida à lui ramener les évènements précédant son blanc complet et donc sa mort. Il prit peur. Il eut peur d’avoir inquiéter Jung Hee. Il serra un peu plus fort la main.

-« Jung Hee…? » Marmonna-t-il faiblement, en tranquillement la tête vers son épaule mouillée.

Sa main libre se glissa très lentement vers ce qui était sur son épaule. Il ne comprit qu’alors que c’était sa tête, bien qu’il s’en doutait. L’ange glissa ses doigts dans la chevelure de son ancien protégé et lui caressa la tête avec douceur. Il s’inquiéta de le sentir aussi faible, mais ne dit rien. Il revenait peut-être à la vie, mais il n’était pas assez en forme pour lui reprocher quoique ce soit ou lui poser trop de questions. Yung Jae le pressa tendrement contre lui et utilisa son regain d’énergie vitale pour tranquillement redonner des forces à Jung Hee, alors que lui-même en reprenait lentement. Il n’ouvrit les yeux qu’après un moment, le temps qu’il ait assez d’énergie pour le faire correctement. Sa vue était floue au départ, mais elle se clarifia, la lumière cessa de l’aveugler aussi et il put voir dans quel sale état Jung Hee était. Plein de sang. Le démon paniqua en voyant cela, ne pensant pas au fait que ce n’était probablement que son propre sang.

-« Tu t’es blessé? » Demanda-t-il en se relevant trop vite, chose qui lui donna le tournis une fraction de seconde.

Il prit Jung Hee par les épaules et passa ses mains sur son visage, ses bras, son torse, s’assurant qu’il n’avait rien. Aucune blessure. À moins que Yung Jae ne l’ait guéri alors qu’il lui redonnait des forces. Il sentit un soulagement monstre de ne rien lui trouver. Il en soupira d’aise et sourit, venant le serrer très fort dans ses bras, sans penser une seconde à l’envergure qu’avait ce simple geste. Après toutes les inquiétudes qu’il avait eu dans la voiture, puis en se réveillant et le trouvant plein de sang… il n’avait simplement pas pensé. Il en avait oublié, pendant une seconde, pourquoi il avait fait tout ce chemin. Et oui, pour lui, son accident et donc sa mort de quelques heures ne soulevaient chez lui pas plus de réactions que cela. Aussi étrange que cela puisse paraître pour quelqu’un d’autre. Se rendant compte de ce qu’il faisait, il se figea et lâcha finalement Jung Hee. Son regard s’échappa sur les draps qu’il avait complètement foutus.

-« Désolé… » Dit-il d’abord, la voix timidement enrouée, comme à chaque fois qu’il se réveille.

Il passa une main distraite sur les draps.

-« Je demanderai à monsieur Kang de t’envoyer d’autres draps… » Ajouta-t-il en tentant d’avoir l’air normal après tout ça, qui ne l’était pas du tout.


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Shim Yung Jae
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MessageSujet: Re: No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee Icon_minitimeDim 8 Juin - 23:45

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JungHee & YungJae


Il se trouvait parfois tellement stupide… Comment pouvait-il dire vouloir perdre la vie pour une « simple relation amicale ou familiale » ? Comment pouvait-il affirmer avoir suffisamment mal et être aussi faible, face à quelque chose d’aussi « futile » ? D’aussi futile… Il aimerait tellement pouvoir tourner la page, et ne plus se soucier de rien… Il troquerait parfois volontiers son don contre un gage de simplicité. D’une vie plus sereine, plus calme, plus douce… Une vie sans problème. Il ne demandait pas qu’on lui fasse de cadeau, il ne demandait pas à avoir une vie particulièrement belle, juste… Une vie. Dont la définition s’arrêtait à celle qu’en faisaient les humains. Sans ce fardeau constant qu’il portait. Car ce « fardeau » était aussi difficile à porter, qu’à gérer. Car en plus de devoir faire attention à ne pas s’enfoncer lui-même dans sa propre douleur, il devait aussi faire en sorte de ne pas affecter son entourage. C’était peut-être même le plus ardu. S’arranger pour que son aura ne dépasse pas un certain périmètre, pour que ses émotions ne viennent pas influencer la population de la ville entière… Avec sa récente difficulté à accepter d’être ainsi rejeté, il avait peut-être, voir même très certainement porté atteinte à ses potentiels voisins et une partie des quartiers résidentiels. Même s’il habitait dans un endroit relativement reculé –pour son confort et celui des autres-, en grandissant, son don s’était tout autant intensifié, et devenu une véritable arme pour pratiquer un parfait génocide. Cependant, à cet instant, il devait admettre qu’il était incapable de réfléchir aux impacts que pouvaient avoir toutes les vagues de sentiments qui l’assaillaient. Il peinait suffisamment à ne pas s’étouffer dans ses larmes sans en plus penser aux conséquences qu’elles auraient… Il s’en voudrait suffisamment plus tard, s’en inquiéterait surement beaucoup… Si plus tard il y a, étant donné qu’il avait l’impression que cet instant ne se terminerait jamais… Que c’était son enfer. A force de répéter le mot enfer, il se demandait si le paradis avait un jour réellement existé, ou si ce n’était qu’une nouvelle invention des êtres sur cette planète pour supporter un peu plus facilement leur propre fatalité.

Il avait transmis toute son énergie à YungJae, et avait récupéré son mal dans le même espoir. Et il avait mal, encore mal… Et encore plus mal en prenant celui de l’endormi. Mais ce n’était finalement qu’un détail, si on considérait combien il en supportait déjà à la base. C’était un détail si cela pouvait par miracle lui permettre de ne pas s’en aller… Il préférait souffrir de la distance qui pourrait un jour qui sait, être comblée, que de le voir disparaître, et rester là, seul, vide. Il avait toujours la musique évidemment, comme lui finalement puisqu’il était plus ou moins celui qui l’avait initié au piano… La musique pour amant éternel, mais c’était différent. La musique était un compagnon de tous les jours, qui ne l’abandonnerait jamais, qui resterait à ses côtés pour toujours, sans lui poser de question, se contentant de l’aider avec ses hauts et ses bas. La musique, et YungJae étaient pour lui deux « personnes » complètement différentes, et pourtant pas moins essentielles. Il ne se voyait pas vivre ni sans l’un, ni sans l’autre. Il pouvait avoir les moments de bonheur de tout un chacun, mais la musique et celui qu’il était persuadé d’avoir perdu aussi rapidement qu’il l’avait retrouvé représentaient les piliers de sa stabilité émotionnelle. Il ne l’avait pas choisi, autrement il aurait certainement traîné sur un terrain moins accidenté, il n’avait absolument pas eu le choix. Cela lui était tombé dessus, du début, jusqu’à l’instant même. Comme une avalanche, un boulet de canon qu’il n’avait pas vu arrivé, n’avait pas pu arrêter, et n’avait pas eu la possibilité de repousser. Il était un véritable pantin face à ses émotions qui le manipulaient jour après jour… Mais il n’osait secrètement imaginer à quoi un véritable bonheur pouvait ressembler si sa souffrance était aussi intense. Il espérait qu’un jour le cours des choses s’inverserait, qu’il n’était finalement pas fait pour ce malheur car… Il en était certain, cela finirait par le tuer. Il ne mettrait pas fin à ses jours de ses propres mains, il ne pouvait pas, mais il suffisait d’une semaine cloué au lit, sans pouvoir bouger pour aller boire et manger, sans que quiconque ne vienne le voir à cette période –et après tout, mieux valait peut être pour la santé mentale de la personne en question-, pour que tout soit finit. De ce point de vu là, tout pourrait se terminer tellement simplement… Mais au fond, lorsque les choses allaient plutôt bien, il aimait la vie, il aimait la musique, il aimait la joie qu’il avait de s’amuser avec ses amis ou de se produire sur scène mais… Il aimait aussi énormément YungJae, et ce qui le détruisait, était la facilité avec laquelle cela surpassait tout le reste, et prenait une ampleur colossale dans sa vie.

Le temps passait après qu’il lui ait tout donné, et il n’obtenait aucune réaction du principal concerné. Il s’inquiétait de plus en plus, il était dévoré par sa crainte de perdre tout espoir, de le perdre, tout simplement. Les larmes continuaient à dévaler ses joues alors qu’il se mordait la lèvre inférieure, toujours penché en avant, appuyé contre son épaule qu’il noyait de son chagrin. Il était tellement épuisé qu’il ne pouvait pas se relever, il ne pouvait se pousser pour le laisser respirer, il ne pouvait même pas réagir si par hasard il était en train de lui faire mal à s’appuyer ainsi contre lui… Il se contentait d’attendre que l’instant passe dans toute son éternité, en se demandant comment il faisait pour ne pas déjà s’être asséché à autant pleurer. Et plus le temps passait… Plus il présumait que YungJae était passé de l’autre côté ou n’allait pas tarder… Que c’était leur « dernier moment ». Cela lui fendait le cœur, il avait envie d’essayer de rappeler Lin Yao, mais il en était incapable, et recommençait à se maudire pour ses choix stupides, et la panique qu’il n’avait pas réussi à gérer. Si seulement il avait réussi à garder sa raison intacte, si seulement dans ce genre de moment, il pouvait lui aussi rester calme pour trouver la meilleure des solutions… Si seulement tout n’était pas aussi fragile… Lorsque ses sentiments prenaient ainsi le pas sur sa conscience de la réalité, il était incapable de réfléchir rationnellement, il était tellement secoué qu’il n’arrivait pas à se contrôler, il était littéralement malmené par son trop plein d’émotions. Et avoir pris celles de YungJae en prime ne l’aidait pas à ne pas être horriblement affecté par ce qu’il se passait.

Il sentit une légère pression sur sa main, mais elle ne le fit pas réagir, car il persuadé de se faire des idées. Lorsqu’il entendit son nom à quelques centimètres de son oreille, c’en fut de même. Quoi de plus normal après tout que d’avoir des hallucinations d’un instant meilleur lorsque tout semblait tourner au cauchemar ? Sentir sa main lui caresser la tête lui semblait tellement irréel qu’une vague de larmes l’assaillit à nouveau. Imaginer de tels moments lui faisait si mal au cœur, et pourtant, il ne pouvait pas bouger. Il sentit vaguement un faible regain d’énergie alors que le temps continuait à s’écouler, et que son illusion perdurait. Si bien qu’il commençait à avoir des doutes, à recommencer à espérer même s’il… Ne savait pas si c’était une bonne chose. Lorsqu’il se rendit compte qu’il se redressait, JungHee était à peine capable de se tenir sur le lit avec ses bras, et d’encaisser ce qui était en train d’avoir lieu. Il n’osait pas imaginer que c’était bel et bien la réalité car… Il avait trop peur de la déception à laquelle il allait faire face si par malheur, il avait tort. Il était focalisé sur sa position assise afin de ne pas tomber du bord du lit lorsqu’il l’entendit à nouveau parler… Des paroles étranges, et ce n’est qu’une fois qu’il se fit inspecter puis attirer contre celui qu’il avait fini par croire mort qu’il réalisa qu’il y avait peut-être eu plus de peur que de mal… JungHee ne réagit pas, littéralement sonné par tout ce qu’il venait de vivre en si peu de temps, et ce nouveau revers de situation qui pourtant devrait le réjouir plus que de raison. Il ne réalisait pas réellement. Les larmes continuaient de couler d’elles-mêmes, sans qu’il ne sache comment réagir. Lorsqu’il le lâcha, il fit de son mieux pour tenir sur le lit en s’appuyant avec ses mains contre le matelas, et écouta ses quelques mots qui firent naître en lui un brin de colère mêlé à toute cette peine qu’il avait eu. Il entrouvrit les lèvres, fixant le sol, et articula avec difficulté car, à pleurer ainsi, il n’avait lui-même plus qu’une faible voix :

« Tu pourrais au moins avoir la décence de les changer tout seul au lieu d’aller demander à ton majordome… »

Il serrait légèrement les dents en parlant, cette colère passagère qui s’était emparée de lui témoignant de la violence qu’avaient eue ces propos aussi légers alors qu’il croyait réellement… Qu’il était mort ici, chez lui, dans son lit, et à cause de lui. Il laissa quelques secondes s’écouler, le temps de chasser ce mauvais sentiment, laissant les autres reprendre leurs droits, c’est-à-dire un mix entre profonde tristesse et soulagement qui venait timidement s’immiscer en lui.

« J’en peux plus… »

Il osa s’appuyer sur un seul et même bras pour s’approcher et avec l’autre, revenir l’enlacer doucement. Il n’avait absolument pas la force d’aller vite. Il en avait récupéré suffisamment pour tenir assit, pas courir un marathon. Cependant, et là était toute la beauté de l’adrénaline, il en avait suffisamment pour le serrer de plus en plus fort, de plus en plus désespérément contre lui. Il réalisait enfin, petit à petit qu’il était bel et bien là, et en vie. Il le serrait certainement à l’étouffer malgré ses tremblements, car la force qu’il avait retrouvé n’était que générée par l’intensité dégagée par ses capacités hors du commun. Sans se soucier une seule seconde du sang ou de ce dont il pouvait bien avoir l’air. L’émotion était tellement forte, qu’il se remit à sangloter en appuyant son front contre son épaule, non pas de tristesse mais d’un soulagement mal contenu.

« T’as pas intérêt à oser… T’en aller maintenant… J’ai bien cru que t’allais… » Articula-t-il douloureusement en resserrant encore son étreinte. « On est quitte… Pour le passé… »

Il avait eu tellement peur, qu’il refusait de le lâcher. Il en était absolument hors de question. Sauf circonstances particulières, il ne le lâcherait pas. Et il continuerait à l’enlacer ainsi, jusqu’à-ce qu’il n’ait plus la crainte de le voir disparaitre, avec tout l’amour qu’il lui portait, et qui était omniprésent dans son profond soulagement qu’il lui transmettait. Il gardait toujours une pointe de colère face à l’incompréhension qu’avaient générée tous ces évènements, au chaos émotionnel qu’il avait combattu, mais elle était bien enfouie sous toute l’affection qui émanait de lui, et qui allait envelopper son opposé alors qu’il refusait catégoriquement de s’écarter. Il avait besoin de ce moment, besoin d’être rassuré, d’être sûr qu’il était bien dans la réalité et non un rêve dans lequel il aurait sombré car beaucoup trop épuisé…

« S’il te plait… » Ajouta-t-il, insinuant encore une fois qu’il ne voulait pas qu’il s’en aille. « Ca fait trop mal… On n’a pas à être très proches si tu ne veux pas… Juste… Arrête de me fuir, je… J’ai l’impression qu’on m’arrache le cœur, à chaque fois… Et là… »

Il se tut, incapable de finir sa phrase qu’il laissa en suspens en se rappelant les dernières heures où il s’était senti comme si son monde avait été littéralement détruit. Il resserra à nouveau son étreinte, sa peur repointant à nouveau le bout de son nez venant donner un aperçu à YungJae de la tristesse que l’idée de le perdre avait générée.













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MessageSujet: Re: No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee Icon_minitimeLun 9 Juin - 5:30




Le démon venait encore de frôler la mort. C’était une chose qu’il avait fait si couramment au cours de son interminable vie, que pour lieu, c’était comme se réveiller d’une longue sieste normalement pénible. Étrangement, pour une fois, elle avait été paisible. Il avait l’habitude aussi de se réveiller avec Lin Yao ou monsieur Kang à ses côtés, à moins que ce ne soit un autre domestique qui ne soit dans la pièce, s’affairant à quelques corvées ménagères. Cette fois, ce ne fut aucune de ces personnes. Il ne se réveilla pas non plus dans des vêtements propres, dans son lit, dans son manoir. Monsieur Kang ne passait pas la porte avec une bonne tasse de thé bien chaud. Rien de ces retours à la vie habituels. Pourtant, celui-ci n’était pas plus mal. Il est vrai qu’il ne s’était jamais arrêté pour se demander comment ce serait de se réveiller ailleurs et dans d’autres circonstances, à cause de son lien intrinsèque avec monsieur Kang, il n’avait jamais même eu à y penser. Il était presque étrange que monsieur Kang ne soit pas venu chercher l’ange démoniaque justement, il le savait sûrement entre de bonnes mains. Mais des mains inconscientes de la situation… N’aurait-il pas dû au moins se présenter sur les lieux pour rassurer celui qu’il semblait chérir et appeler «petit monsieur» ? Peut-être le croyait-il déjà au courant, tout comme le croyait Yung Jae qui venait à peine de reprendre conscience.

Comme la mort ne lui était pas étrangère, l’expérience n’avait rien eu de traumatisante pour lui. Puisqu’il croyait Jung Hee au courant du fait qu’il ne pouvait pas mourir, en quelques sortes, il ne croyait pas que l’expérience ait pu lui causé du tort, de quelques manières que ce soit. Cependant, à son réveil, il eut bien trop peur à la vue du sang partout sur le lit et sur son ancien protégé pour se rendre compte des réactions ou plutôt des manques de réactions de ce dernier. Si jamais il lui était arrivé quoique ce soit pendant son moment d’inconscience, il s’en serait voulu pour le reste de ses jours. C’est probablement stupide, me direz-vous, s’il était inconscient, il avait une raison valable pour ne pas être en mesure de le protéger. C’est une raison valable pour n’importe qui, n’importe qui d’autre que lui lorsqu’il s’agit de Jung Hee. Le silence et les faiblesses de ce dernier n’aidaient en rien les craintes que Jae nourrissait à son sujet. Sans prendre le temps de se gêner ou de se soucier de la familiarité de ses gestes, il l’avait inspecté, s’assurant que le sang ne lui appartenait pas ou qu’au moins, il n’était plus blessé. Une fois soulagé, sentiment qui l’envahit tel une bouffée de chaleur bienheureuse, il ne réfléchit pas plus qu’il ne l’avait fait quelques secondes plus tôt et l’enlaça très fort. Il avait caché son visage contre son cou, quelques larmes de joie s’échappant furtivement pour témoigner de son soulagement. Il avait eu le temps de s’imaginer le pire scénario avant de venir et il s’était quand même réveillé avec un Jung Hee en sang. Bon c’était le sang du démon, mais celui-ci ne le savait pas encore.

Il lui fallut un petit moment avant de réaliser ce qu’il venait de faire, c’est-à-dire l’inspection suivi d’une étreinte qui continuait encore. Cependant, lorsqu’il le fit, il se figea et lâcha immédiatement Jung Hee. L’ange craignit de n’avoir ainsi brûlé des étapes, de peut-être l’avoir froissé. Il se sentit immédiatement extrêmement mal à l’aise et gêné. Vingt ans avaient passés. Vingt longues années sans lui. Jung Hee en avait fait du chemin depuis, Yung Jae ne le lui enlevait pas. Il se rappelait bien de combien ils avaient été proches par le passé, c’était cette proximité qui avait failli tout coûter au plus jeune. Le démon ne se considérait cependant plus en droit d’agir de manières aussi familières avec son ancien protégé. Il jugeait qu’il avait abdiqué de ce droit le jour où il lui avait fait ses adieux, sans les dire de manières explicites, puisque ce genre de choses l’insupporte. Ils n’étaient pas pour autant devenus deux purs étrangers, Jae avait continué de veiller sur lui, de loin et dans le plus grand anonymat. Mais c’était justement là sa place. Après tout ce que Jung Hee avait enduré par sa faute, il ne se jugeait pas digne de pouvoir agir comme si rien n’avait eu lieu. Certes, il le faisait un peu. La situation était parfois lourde et il tentait ainsi d’alléger les choses, mais il se gardait toujours une certaine réserve. Par pure politesse. Pour ne pas blesser encore plus Jung Hee. Faire autrement et se montrer directement familier et tout… Non, il aurait eu l’impression d’ignorer complètement les sentiments de son ancien protégé et de ne pas se soucier de la douleur que cela pourrait lui insuffler. Après tout, s’il se mettait à complètement agir ainsi, ne serait-ce pas comme ne pas assumer ses choix passés?

Les draps… ça n’avait été qu’un prétexte pour dire quelque chose. Qu’une excuse comme une autre pour tenter de couvrir sa gêne en disant quelqu’un chose d’encore plus stupide. Il n’avait pas voulu animer d’animosité… et se sentit d’autant plus con face à la réponse que lui en donna Jung Hee.

-« Je… » Commença-t-il avant de s’arrêter, soupirant devant le manque flagrant de mots s’alignant avec cohérence dans sa tête. « Je n’ai absolument aucun talent pour faire un lit. Honnêtement. Donc, ce serait un désastre… » Admit-il faiblement avec un petit rire nerveusement gêné en fixant les draps, espérant s’y fondre tiens.

Un petit sourire timide s’était glissé quelques secondes sur ses lèvres. Il se trouvait vraiment stupide… et pourquoi il en ajoutait en lui admettant ça? Est-ce que ça n’alimenterait pas plutôt sa colère? Son sourire s’était rapidement dissipé en entendant la suite. Ainsi donc, Yung Jae avait «gagné» ? Jung Hee n’en pouvait plus de lui? Détrompez-vous, cette «victoire» ne le réjouissait pas. Il est peut-être angélique pour un démon, mais l’artiste n’en reste pas moins égoïste et perdre un être cher est toujours douloureux. Alors qu’il fixait toujours les draps, pensant à se lever pour s’en aller, puisque c’était ainsi, il vit la main de Jung Hee se poser sur le lit. Jae releva tristement les yeux et ne comprit pas ce qui se passa. Jung Hee l’enlaçait. N’avait-il pas sous-entendu qu’il n’en pouvait plus de lui? Cette fois, c’est le démon qui ne réagit pas au premier abord. Ne sachant comment le faire. Son ancien protégé le serra de plus en plus fort, commençant à lui faire mal et à l’étouffer, mais Jae se laissa faire en silence. Il referma doucement ses bras sur lui, probablement était-ce là un câlin d’adieu. Il posa sa tête contre la sienne sans dire un mot, profitant plutôt de ce qu’il croyait être une dernière caresse. Comme si Jung Hee lisait dans ses pensées en plus – remarque que de lire dans son cœur c’est bien suffisant comme ça! – il lui laissa comprendre que ce n’était pas du tout le cas. Yung Jae aurait bien voulu resserrer un peu son étreinte lui aussi, mais celle dans lequel le tenait Jung Hee lui faisait tellement mal qu’il n’osait pas bouger, de crainte qu’un son ne lui soit arraché et ne le trahisse.

-« Je croyais… que tu avais… compris… ou que tu savais… que je ne peux… pour ainsi dire… pas mourir… » Dit-il avec difficulté, puisque Jung Hee l’étouffait. « Enfin… pas avant la fin… du contrat… » Murmura-t-il à voix très basse avec les mêmes difficultés.

Yung Jae en vint à se demander s’il ne perdrait pas connaissance. Il manquait quand même franchement d’air, même s’il n’osait rien dire. Il se disait que Jung Hee avait supporté bien pire par sa faute, alors qu’il n’avait pas à se plaindre. Encore moins si ce dernier le prenait comme ça! Il resta silencieux un moment, après ce qu’ajouta encore Jung Hee.

-« Si je ne me trompe pas… Lin Yao m’avait dit que tu allais étudier à la Charm University… Lili est amie avec la nouvelle directrice… Je suis un nouveau professeur de musique… La connaissant… elle s’arrangera sûrement pour que je sois ton enseignant le plus souvent possible… Donc à moins que tu rates toutes tes classes… Nous n’aurions pas eu le choix de nous revoir… et ce sera encore le cas… » Dit-il faiblement, la tête toujours appuyée contre la sienne.

Ce n’était pas une réponse explicite. Il ne lui disait pas carrément qu’il lui promettait de ne pas l’éviter, mais il ne lui refusait pas tout complètement. Ce fut le moyen de répondre qui lui sembla le meilleur, puisqu’il avait toujours peur de lui nuire, mais il ne voulait pas non plus le pousser au désespoir.

-« Je ne veux pas avoir l’air… de me plaindre… mais je vais perdre conscience… si tu continues comme ça… » Murmura-t-il en fermant tranquillement les yeux, ses bras perdant aussi de leur force autour de Jung Hee.

La douleur s’intensifiait à chaque secondes et l’air se faisait de plus en plus rare. Certes, il n’en mourrait pas, mais ce n’était pas agréable pour autant.

-« Et tu devrais au moins aller enlever le sang sur ton visage… question que je ne panique pas en me réveillant de nouveau… si je perds encore connaissance… » Murmura-t-il très faiblement avec un petit rire qui lui fut douloureux.

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MessageSujet: Re: No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee Icon_minitimeMer 8 Avr - 10:48

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En vingt ans, le petit JungHee avait bien changé, ou plutôt évolué. Ce n’était pas qu’une question de taille. Il avait gagné en assurance qu’il ne possédait pas auparavant, car rongé par la tristesse. Ces derniers temps, il ne pouvait pas dire être le plus heureux des hommes, mais il gérait ses élans de solitude et parvenait à être quelqu’un en apparence équilibré. Son caractère s’était forgé. Il avait appris à ne pas se laisser faire, à parler franchement lorsqu’il le fallait même si cela pouvait parfois lui rendre la vie encore plus compliquée, et à s’exprimer en mots que tout le monde comprenait. Même si son mode de communication favoris restait la musique ou bien encore le touché… Il avait fait de très grands efforts pour s’adapter à ce monde qu’il peinait à considérer comme le sien. Et il avait en partie réussit. Même si, lorsqu’il rentrait chez lui, isolé du reste du reste de la population, une sorte d’aura pesante planait au-dessus de lui, sans jamais le quitter.

Mais cette nouvelle franchise, où l’avait-elle menée ? Ce choix qu’il avait fait de ne pas mâcher ses mots face à une personne qu’il aimait énormément, où l’avait-il mené ? Dans l’espoir d’être compris, il avait essayé de dire, d’articuler avec difficulté à quel point la situation lui était insupportable… Et cela avait-il donné un bon résultat ? Bien sûr que non. Bien sûr… En guise de réponse à ses paroles, il s’était retrouvé à nouveau seul chez lui, à fixer le plafond, à pleurer, jusqu’à-ce qu’il n’ait même plus la force de gémir sa douleur. Son cœur s’était tellement comprimé dans sa poitrine qu’il ne comprenait lui-même comment il n’avait pas encore rendu l’âme. Peut-être allait-il le faire cela dit, lorsque sa peau commençait à devenir étrangement pâle, ses cheveux blancs, ses yeux bleus… Peut-être ne le savait-il pas, mais peut-être avait-il vraiment été sur le point d’abandonner son âme, de la laisser vagabonder hors de son corps et être enfin libéré ?

Mais la découverte qu’il avait faite devant sa porte était celle à l’avoir achevé. Vivre une vie loin de YungJae en le sachant en vie était une chose, mais vivre une vie loin de lui en le sachant mort, en étant absolument certain de ne jamais le revoir en était une autre. Et alors qu’il croyait que ses larmes s’étaient taries, elles avaient recommencé à dévaler ses joues. Et alors qu’il pensait ne plus avoir de force, il s’était découvert une énergie vitale d’une puissance indéniable, qu’il avait transmise à YungJae sans même réfléchir. Ses dernières forces… Il n’avait peut-être pas eu le réflexe d’appeler les urgences, n’avait peut-être pas réussi à joindre Lin Yao, mais il donnerait sa vie, son dernier souffle si cela pouvait permettre de le garder en vie, de l’empêcher de disparaître à jamais. Même si lui-même devait faire ses adieux, il n’en avait que faire…

Et il avait eu tellement de mal à croire, après ces deux heures passées, après cette peur douloureuse, qu’il s’était réveillé, qu’il n’était pas parti encore une fois. Même s’il n’avait pas réussi à l’accepter, même s’il n’osait même ne serait-ce qu’y penser, la tempe appuyée contre son épaule, l’évidence s’était présentée à lui avec une telle violence qu’il ne se risquait plus à espérer. Et ses larmes s’étaient taries à nouveau. Du moins jusqu’à-ce qu’une force inconnue ne l’oblige à se redresser pour l’inspecter, le serrer dans ses bras, et lui dire la phrase la plus stupide qu’il soit possible de prononcer dans ce genre de moment. Cette phrase qui derrière un nouveau rideau de larmes l’avait à la fois énervé mais aussi rassuré. Et il n’avait pu s’empêcher de lui dire combien cette phrase était ridicule.

« Désastre ou non, c’est la moindre des choses. » Marmonna-t-il.

Qu’il n’en pouvait plus non pas de lui, mais de ces montagnes russes émotionnelles. Tout comme il n’avait pu s’empêcher de revenir lui-même le prendre dans ses bras, le serrer avec une force qui lui était revenue d’on ne sait où…

Non, il n’avait pas intérêt à s’en aller maintenant. Il ne pouvait pas lui faire ça avec les évènements de ces deux derniers jours. Il ne pouvait pas l’achever encore une fois (si c’était possible). Il n’avait pas le droit. Pas alors qu’il avait cru être abandonné encore deux fois, deux fois en seulement quelques heures. Cela serait purement et simplement cruel. Et même s’il sentait ce côté étrangement noir chez YungJae, il pouvait aussi distinguer cette douceur naturelle. Et surtout le fait qu’il ne détestait pas JungHee. Il était certain qu’il avait lui aussi une place dans son cœur, qu’il soit emplit de noirceur, ou d’un rayon blanc lumineux. Et de toute façon, il refusait de le lâcher, il avait eu trop peur. Il craignait encore qu’il ne s’évapore. C’est pour cette raison d’ailleurs, qu’il lui demanda, le supplia presque de ne pas disparaître de sa vie encore une fois. Avec ce sentiment de soulagement, énervement et inquiétude qui perdurait… Et qu’il lui transmettait à son contact.

Il n’avait rien compris par le passé, pourtant YungJae lui avait dit la veille qu’il ne vieillissait pas, et ne comprenait toujours rien aujourd’hui. Quelle était donc cette histoire de contrat ? Comment pouvait-il ne pas mourir ? Cela dit… Dans ce monde plein de bizarreries, cela serait presque normal. Il ne comprenait pas… Mais avait-il envie d’insister ? Non. Il était là, vivant, en chair et en os, tant mieux ! Les plus amples explications attendraient. Ce sont les paroles qui suivirent qui donnèrent lieu à un soulagement plus grand encore. Il se mordit la lèvre pour refouler un sanglot alors que de nouvelles larmes de joie quittaient ses yeux pour venir se loger dans le cou de l’ange démoniaque. Il le serra contre lui encore un peu plus fort, sans réfléchir, simplement heureux d’avoir peut-être à nouveau le faux espoir et la chance de ne pas être abandonné. Même si cela pouvait signifier ne pas se parler… Même si cela pouvait dire qu’ils ne feraient qu’être dans la même pièce quelques fois dans la semaine. Cette simple idée le rendait heureux. Car sa simple proximité suffisait à apaiser son cœur qui n’avait pas voulu l’oublier, même après toutes ces années.

Lorsqu’il entendit YungJae se plaindre de son étreinte, une pointe d’énervement refit surface cela dit, et il ne put étouffer sa réplique :

« Je croyais que tu ne pouvais pas mourir, il faudrait savoir. »

Sur ces quelques mots, il le lâcha progressivement et s’écarta avec lenteur en se rasseyant sur le lit. Le peu de force qu’il avait et que YungJae lui avait donné lui suffirent pour regarder l’état de ses vêtements et de ceux de son interlocuteur. Rien de très beau à voir, mais en toute honnêteté, il ne pensait pas réussir à atteindre la salle de bain sans se reposer auparavant.

« Je m’occuperai du sang plus tard… Ce n’est pas important… »

Il soupira doucement avant de fixer le sol et s’appuyer contre le mur avec son épaule, entre ses quelques coussins et YungJae, pour tenir assis. Il tourna lentement la tête dans la direction de l’ange démoniaque et l’observa quelques instants avant de monter une main vers son visage pour écarter les mèches de cheveux pleines de sang qui l’empêchaient de le voir correctement. Magnifique… Se dit-il avant d’exprimer sa pensée.

« Même comme ça t’es agréable à regarder… » Dit-il comme un simple constat sans le quitter des yeux, laissant échapper un léger rire. « Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? »

Il tut qu’il pensait un peu plus tôt ne jamais le revoir compte tenu du fait qu’il s’était retrouvé tout seul chez lui après avoir été peut-être un peu trop honnête, un simple pincement au cœur l’assaillant à cette idée, et passa doucement sa main contre sa joue en une caresse. Son énervement s’était rapidement évaporé, laissant petit à petit place à toute son affection habituelle baignée dans un profond soulagement. Un sourire se dessina progressivement sur son visage, emplit de tendresse. Il baissa lentement sa main et sombra un peu dans ses pensées.

« Prof hein… » Il pouffa de rire. « Le cliché… Je suis prêt à parier que t’as beaucoup de succès auprès de tes élèves. »

Evidemment, plus aussi innocent que par le passé, le potentiel sous-entendu qu’allait comprendre YungJae était bel et bien présent et faisait rire JungHee qui se détendait petit à petit.














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MessageSujet: Re: No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee No one knows what it's like to be the bad man ▬ Jung Hee Icon_minitimeLun 20 Avr - 7:05

No one knows what it's like to be the bad man.

Shim Yung Jae & Kim Jung Hee

Yung Jae avait conduit de manières plus que dangereuses, avec l’esprit torturé par les évènements récents. Ça avait été stupide de sa part, c’est vrai. Le résultat avait été qu’il serait mort sur cette route, s’il avait été un être humain tout à fait normal. Il avait aussi fait peur à Jung Hee, l’inquiétant apparemment… Avait-il oublié que Yung Jae ne pouvait pas mourir? À quelques détails près. Cela dit, l’ange démoniaque n’avait pas tant envie de discuter de son contrat avec qui que ce soit, sinon avec la personne avec qui il l’avait contracté. Et même avec cette personne, ils parlaient généralement d’autres choses. La scène avait cependant dût être horrible pour son ancien protégé et Yung Jae s’en voulait d’autant plus de lui avoir imposé cela. Il ne savait pas trop comment ça s’était passé, s’il avait ouvert la porte et l’avait trouvé inconscient ou bien s’il ne l’avait rattrapé. Dans un cas comme dans l’autre, ce n’était quand-même pas comme s’il l’avait vu sous son meilleur jour. Cela dit, il y avait encore pire comme vision de sa personne, cependant, le démon évitait généralement que les choses ne se rendent jusque là. Trop inquiet à propos de Jung Hee, il en avait complètement oublié ce qu’il lui était arrivé à lui-même. Il avait brûlé quelques étapes de régénération et s’en trouvait donc encore mal en point. Malgré cela, il ne cessait de ralentir sa propre guérison, afin de partager une partie de son don avec son ancien protégé. Après tout, l’état de ce dernier imposait davantage de stress et de soucis à Yung Jae que son propre état.

Son cœur s’était serré en voyant toutes ces larmes qui envahissaient sauvagement son visage. L’ange avait levé la main et l’avait approché de sa joue, voulant l’essuyer et lui rendre ses droits, mais son regard se posa sur sa main. Tachée de sang séché et écaillé… Il ne pouvait pas toucher Jung Hee avec des mains aussi sales, il ne voulait pas le souiller ainsi. En essuyant les larmes, il ne ferait que lui étendre du sang de monstre sur le visage… Son ancien protégé en était déjà assez couvert comme ça. Bon Dieu… Il ne s’était pas raté! C’est du moins ce qu’il remarqua en voyant l’état des draps, des serviettes, mais aussi de la maison. Il pouvait très bien voir une belle traînée de sang depuis la porte jusqu’au lit. Il se demanda s’il ne devrait pas même lui offrir un nouveau matelas, parce que bon… le sang aura sûrement non seulement gorgé les draps, mais aussi traversé… Yung Jae, se sentant mal, tenta d’ailleurs une blague à propos des draps. Plaisanterie qui ne fut pas très bien reçue. Il tenta de se rattraper, mais encore là, ça ne sembla pas être suffisant.

-« La moindre des choses aurait été que je t’évite tout ça, en réalité… » Répliqua-t-il dans un soupir qui fut physiquement douloureux.

Il posa sa main sur ses côtes, grimaçant à la sensation que quelque chose le transperçait. La régénération n’était pas complète et il ne s’aidait pas avec tous ces mouvements brusques.

-« Désolé… » Ajouta-t-il, après avoir grimacé.

Jae s’excusait de plusieurs choses, encore, mais surtout d’être revenu vers lui, en fait. Il se sentait coupable de lui avoir fait vivre une telle frayeur. Il aurait tout aussi bien pu prendre ses dernières énergies pour contacter monsieur Kang pour qu’il ne vienne le chercher, cela leur aurait évité des soucis à tous les deux…

-« C’est juste que… j’avais tellement peur… que t’aies fait une connerie… Je ne pouvais pas arrêter de penser aux reproches que m’avait faits Chul Hei… » Admit-il, le souffle court, prenant encore en considération la pagaille qu’il venait de mettre dans la maison. « Je voulais m’assurer de ton état, avant…» Murmura-t-il, en fermant les yeux, ayant de plus en plus de difficultés à tenir.

Avant de s’évanouir, avant que monsieur Kang ne vienne le chercher, avant plusieurs choses. Qui sait laquelle aurait eu lieu s’il n’avait pas perdu connaissance en arrivant devant la porte de son ancien protégé. Un petit toussotement lui avait échappé lorsque Jung Hee était venu l’étouffer – l’enlacer – mouvement brusque qui avait, étonnamment, réussi à le surprendre. Surtout après ce que le jeune chanteur venait de dire… Yung Jae avait fini par répondre à son étreinte, mais faiblement. Non pas par manque de tendresse à son égard, mais par manque de force vitale, tout simplement. Le démon lui avait aussi finalement répondu quant au sujet de l’éviter toute sa vie, chose qui serait normalement difficile vu son nouveau poste d’enseignant dans le domaine qu’étudiait Jung Hee. Certes, ce serait possible, le démon pourrait toujours s’arranger pour ne pas être son professeur dans aucune classe, mais est-ce que ça n’en deviendrait pas cruel pour rien? Puis, têtu comme il est, son ancien protégé trouverait un moyen de venir assister à ses cours quand-même… Cela ne l’engageait à rien de précis pour le moment, ça lui laissait le temps de réfléchir, en l’assurant que Jung Hee ne ferait rien de stupide en attendant. Pour l’instant, il ne savait vraiment pas qu’en penser. Ce qu’il voulait le plus au monde, était la sécurité de son ancien protégé. Hélas, il n’était pas en état de penser à quoique ce soit, encore moins avec le fameux protégé qui ne semblait pas du tout se soucier de la sécurité de celui qu’il serrait si fort que Yung Jae pensait bientôt en perdre le souffle, si ce n’était pas autres choses.

-« À quelques détails près, non… Mais, je peux quand-même expérimenter la souffrance, la douleur ou le manque d’air, choses pouvant mener à une perte de conscience… » Répliqua-t-il, alors qu’on lui rendait, petit à petit, son souffle.

N’en tenant plus, le démon se laissa retomber sur le lit. Il grimaça d’abord, le choc ayant été un peu douloureux, mais il ne dit rien. L’enseignant était toujours mieux étendu qu’assis, à avoir la tête qui tourne et craindre de s’effondrer à tout moment. Il ouvrit à peine les yeux, posant son semblant de regard sur le visage rouge de Jung Hee. Il se sentait mal, encore et toujours. Par sa faute, il était couvert de sang, comme le reste… Il lui conseilla d’ailleurs d’aller se laver le visage, au moins.

-« Je n’ai même pas la force pour m’obstiner… » Admit-il avec un petit rire douloureux.

Il referma les yeux, la fatigue revenant tranquillement essayer de l’étouffer. Cela dit, il ne voulait pas s’endormir de nouveau. La régénération se continuait, de toutes manières, il ne devait rester que de petites choses à guérir. Il était juste mort d’une manière traditionnelle, ce n’était pas tant grave… Monsieur Kang l’aurait juste enfermé une journée complète, à ne rien faire. Monsieur Kang se montrait toujours excessif lorsqu’il était sujet des régénérations suite à une mort, Yung Jae se montrait toujours aussi écervelé, quant à lui.

-« T’es sado… ou t’as des goûts bizarres… Je t’ai laissé trop longtemps tout seul avec Lin Yao, j’imagine…» Répliqua-t-il en riant.

La sirène était bien la seule autre personne que le démon connaissait qui accordait autant d’importance aux jeux de l’amour et à l’amour même. Elle avait d’ailleurs, aussi, des goûts bizarres. On parle tout de même de préférer un ange de la mort au démon angélique. Il ne lui en tenait pas rigueur, il aimait plutôt la taquiner avec ça. Yung Jae était quand-même le mieux placé pour savoir que Lin Yao avait trouvé en Yuh Joon son âme sœur, aussi… étrange cette âme soit-elle. Quand on est cinglés, on va ensemble, non? Quant à sa question, l’ange haussa d’abord mollement les épaules. Que lui était-il arrivé? Rien de grave.

-« Un simple vol plané par-delà le pare-brise de ma si belle voiture… qui doit être une perte plus que totale… J’aurais dû en prendre une avec des pneus qui dérapent moins facilement sur les routes qui se prennent pour la réincarnation de la mer… » Expliqua-t-il tout simplement, comme s’il disait qu’il avait mangé un bol de céréales. « Je ne sais pas trop ce qui m’est arrivé… sinon, que je me suis cassé le cou. Le bruit que ça fait, quand tu le remets en place… c’est dégueulasse… Après, je te l’ai dit… je voulais m’assurer que t’avais pas fait de conneries… donc… je suis venu ici à une lenteur aberrante… T’aurais eu le temps de faire tes conneries mille fois avant que j’arrive, quand j’y pense… mes choix étaient donc très logiques… » Marmonna-t-il, grimaçant et se remettant en questions du coup.

Il lui avait épargné les détails, le fait qu’il avait recraché pas mal de sang, de la vitre – comment ça avait pu arriver là?! – et la douleur du trajet, entre autres. Il inspira profondément, s’impatientant quant à sa guérison. Lui qui l’avait cru terminée… Il sourcilla au commentaire de Jung Hee, se demandant où il voulait en venir.

-« J’étais professeur privé, entre autres, avant… Ma popularité a toujours été la même, auprès de tout le monde… » Répliqua-t-il, en toute franchise, sur un ton plutôt neutre. « Je suis un être démoniaque après tout… c’est donc normal… et ce n’est pas comme si tout le monde ne savait pas que je suis un des meilleur pour faire ce que je fais… » Marmonna-t-il, découragé intérieurement par ces conneries qu’il disait avec ironie.

Enfin, il se lançait des fleurs quand-même. Il jouait le jeu du double jeu, pourquoi pas… De toutes manières, ce que le démon disait ne voulait rien dire. C’était vide. Jung Hee savait bien qu’il n’était pas seulement une créature démoniaque, après, est-ce que le reste de ce que l’enseignant était aussi faux? Pas nécessairement. Si son ancien protégé voulait vraiment se renseigner un tant soit peu sur son cas, il en entendrait de toutes les couleurs, de toutes manières. Ça en devenait lourd, ces histoires de réputations, bien souvent, mais Yung Jae faisait comme si ça l’amusait – et puis, ça le faisait, parfois. Et puis, comme il avait cette fâcheuse tendance à effacer la mémoire des gens auxquels il commençait à s'attacher... ça compliquait les choses. Ces personnes ayant partagé des histoires avec leurs proches, avant l'amnésie et qui ne s'en rappellent pas après... mais qui y croient parfois, connaissant justement la réputation du mystérieux personnage.

-« Et toi? » Lança-t-il en ouvrant les yeux pour le regarder. « Tu vas essayer de me faire croire qu’avec ton physique de jeune adulte qui en fait rêver pleins et tes capacités particulières, en plus de ton statut de musicien, tu ne me feras pas compétition, peut-être? » Ajouta-t-il avec un petit rire franc.

Un petit sourire amusé resta en suspens sur ses lèvres pâles. Il ne se rappelait pas avoir fait de remarques particulières avant sur son grand corps, probablement parce qu’il était davantage obnubilé par son âme si pure… mais s’il se mettait dans la peau des autres, pendant une minute… et bien, ces autres personnes ne pouvaient pas voir sa vraie beauté, ce qui les fascinaient autant, en réalité. Ils ne pouvaient voir que l’enveloppe charnelle, chose qui n’était pas moche du tout! Agréable au regard, douce à l’imagination… Son sourire rapetissa cependant, alors qu’un nouveau souci venait l’assaillir. Il glissa lentement sa main sur le lit et la remonta jusqu’au bras de Jung Hee, car sa main à lui était toujours contre la joue de l’ange tourmenté. Yung Jae le sentait faible, cela l’inquiétait. Il lui partagea donc à nouveau de l’énergie réparatrice, même si cela ralentirait son propre processus.

-« T’inquiète à propos de ton lit… Je vais te le remplacer assez vite pour que ça ne te nuise pas. » Lança-t-il en riant, alors qu’il fermait de nouveau les yeux. « Il y a une couleur en particulier que tu veux pour tes draps? Je viendrai te faire le désastre moi-même, mais pas le droit de te plaindre! » Dit-il pour continuer la blague d’un peu plus tôt, mais sur un ton beaucoup plus détendu et joyeux cette fois.

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